Les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions contre des entités russes accusées d'avoir soutenu des activités de piratage informatique de la Russie ou d'avoir commercé avec la Corée du Nord, malgré l'embargo international contre Pyongyang.

Les compagnies maritimes Primorye et Goudzon sont accusées d'avoir organisé des transferts de pétrole destiné à la Corée du Nord de bateau à bateau, en violation de l'embargo des Nations Unies destiné à convaincre Pyongyang de renoncer à son programme nucléaire, a indiqué le Trésor américain dans un communiqué.

Outre ces sociétés, le Trésor a inscrit sur sa liste noire six navires appartenant à ces sociétés et battant pavillon russe: le Patriot, le Neptune, le Bella, le Bogatyr, le Partizan et le Sébastopol.

Ces sanctions gèlent les éventuels avoirs de ces sociétés et individus aux États-Unis et leur interdit tout commerce avec une entité ou un ressortissant américains, ce qui restreint de facto leur accès au système financier international.

«Les transferts de bateau à bateau avec des navires battant pavillon nord-coréen, qu'ils soient effectués par des bâtiments venus de Russie ou d'ailleurs, pour échanger toutes sortes de marchandises avec la Corée du Nord, sont interdits par des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», souligne le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, cité dans le communiqué.

«Les conséquences pour avoir violé ces sanctions resteront en place tant que nous n'aurons pas obtenu une dénucléarisation totale et vérifiée de la Corée du Nord», ajoute-t-il.

Par ailleurs, le Trésor a imposé des sanctions à deux sociétés et deux individus pour avoir aidé une troisième société russe à contourner des sanctions qui lui avaient été imposées en juin pour punir des activités de piratage informatique de la part de la Russie.

La société Divetechnoservices et trois de ses responsables avaient été sanctionnés en juin pour avoir fourni des capacités sous-marines aux services de renseignements russes FSB, permettant de surveiller et de pirater les communications qui passent par les câbles sous-marins.

Mardi, les sociétés Viela-Marine, dont le siège est à Saint-Pétersbourg, et Lacno, basée en Slovaquie, ont été ajoutées à la liste noire américaine ainsi que deux employés de Divetechnoservices pour avoir permis à cette société de contourner les sanctions américaines.

Le Trésor cite l'attaque cybernétique mondiale du logiciel malveillant NotPetya qui a paralysé des milliers d'ordinateurs dans le monde en juin 2017.