La popularité du président français Emmanuel Macron pâtit de l'affaire Benalla et atteint son niveau le plus bas depuis septembre 2017, sans profiter d'un effet coupe de monde de football, selon un sondage Ipsos paru mardi.

D'après cette étude, réalisée pour le Point deux jours après la révélation de l'affaire par Le Monde, Emmanuel Macron perd 4 points d'opinions favorables à 32%, ce qui n'était pas arrivé depuis septembre 2017, après une période marquée par une délicate réforme du droit du travail.

Il atteint dans le même temps 60% d'opinions défavorables (+1 point), un record d'impopularité selon le communiqué de l'institut de sondage, une dizaine de jours après la victoire de l'équipe de France au Mondial de Russie qui aurait pu lui être favorable.

Ipsos rappelle que «les présidents ne souffrent généralement pas d'un déficit de popularité avant la rentrée, l'été étant propice à un meilleur état d'esprit des Français».

La popularité du chef de l'État avait déjà décroché dans un baromètre BVA réalisé les 18 et 19 juillet - soit avant l'affaire. Les sondés y étaient 59% à afficher leur opposition à Emmanuel Macron (+6 points), contre 39% (-2 points) qui avaient une bonne opinion de lui.

Le premier ministre Édouard Philippe est moins touché par les répercussions de l'affaire Benalla mais sa popularité baisse quand même à 32% (-1 point) et son impopularité gagne deux points (56%).

L'enquête a été réalisée les 20 et 21 juillet 2018 sur un échantillon de 999 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Le Monde a publié le 19 juillet des révélations sur Alexandre Benalla, un membre de la protection rapprochée d'Emmanuel Macron filmé en train de frapper des manifestants équipé de matériel policier.