Steve Bannon, le sulfureux ex-conseiller du président américain Donald Trump va créer une fondation en Europe afin de mener une révolte populiste de droite sur le continent, écrit le site américain Daily Beast.

Proche de la droite alternative américain, Steve Bannon a confié au site ses ambitions, avec comme première étape les élections européennes de 2019.

Tout un symbole, le quartier général de son organisation baptisée Le Mouvement devrait être implanté à Bruxelles, capitale de l'Union européenne, selon un article du Daily Beast publié vendredi soir. Avant les élections de 2019, il prévoit l'embauche de 10 employés avec notamment un expert opinion.

Le Mouvement pourra fournir des sondages, du conseil et de la réflexion à des personnalités à la droite de l'échiquier politique qui ne disposent pas forcément d'organisations bien rodées pour les soutenir, rapporte le Daily Beast.

L'objectif de Steve Bannon est clair : rivaliser avec la fondation du milliardaire américain George Soros, Open Society, plutôt classée à gauche.

« Soros est brillant », lâche Steve Bannon, « c'est le diable mais il est brillant ».

L'ancien patron du site d'extrême droite Breitbart était à Londres au moment de la visite de Donald Trump en Europe selon plusieurs médias, installant son quartier général dans un hôtel cinq étoiles et recevant des représentants des mouvements de droite en Europe.

« C'était un tel succès que nous allons commencer à recruter du personnel », se vante-t-il au site américain.

Les dernières échéances électorales en Europe, la réélection de Viktor Orban en Hongrie, l'arrivée au pouvoir en Italie du mouvement d'extrême droite la Ligue - aux côtés des populistes du Mouvement cinq étoiles -, semblent galvaniser Steve Bannon.

« L'Italie est le coeur battant de la politique moderne », dit-il. « Si ça marche là-bas, ça peut réussir n'importe où. »

Et le très controversé théoricien populiste de Donald Trump, surnommé le « président Bannon », quand il conseillait le locataire de la Maison-Blanche, de faire une prédiction : « Vous allez avoir des États-nations individuels avec leurs propres identités, leurs propres frontières ».