Le groupe engagé Pussy Riot dit être derrière l'interruption de la finale de la Coupe du monde de soccer, dimanche, par quatre personnes qui, vêtues d'uniformes de police, ont envahi le terrain.

Trois femmes et un homme se sont simultanément précipités sur le terrain à la 52e minute d'un des matchs les plus attendus du monde sportif, à Moscou.

Les quatre ont été plaqués au sol par des gardiens, avec l'aide du défenseur croate Dejan Lovren dans un cas.

Avant d'être emportée, une des protestataires a réussi à atteindre le centre du terrain et à taper dans les mains de l'attaquant français Kylian Mbappé.

Le groupe de punk russe a diffusé un communiqué dans lequel il revendique la responsabilité de l'incident et demande la libération des prisonniers politiques, la fin des «arrestations illégales» de manifestants et une véritable concurrence politique en Russie.

Leur communiqué fait également mention d'Oleg Sentsov, un opposant à l'annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, qui a été condamné à 20 ans de prison pour complot terroriste. Il nie catégoriquement ce dont on l'accuse et mène une grève de la faim depuis la mi-mai.

«Les citoyens en question ont été emmenés à la station de police locale», a déclaré la branche moscovite du ministère de l'Intérieur, sans fournir plus de détails.

Pussy Riot s'est d'abord fait connaître en 2012, avec ses prestations extérieures audacieuses qui critiquaient le président russe Vladimir Poutine. Deux membres du groupe avaient été condamnées à près de deux ans de prison pour avoir offert un tel spectacle de contestation dans une cathédrale de la capitale.

Vladimir Poutine a assisté au match de dimanche au côté du président français, Emmanuel Macron, de la présidente croate, Kolinda Grabar-Kitarovic, et du président de la FIFA, Gianni Infantino.

AP

Un militant sorti du terrain manu militari.