Les États-Unis ont dénoncé vendredi les tentatives du gouvernement russe de continuer «à réprimer la liberté de la presse», dix jours avant le sommet prévu entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine.

«Le gouvernement russe continue à réprimer la liberté de la presse et l'indépendance des médias», a indiqué dans un communiqué Heather Nauert, la porte-parole du département d'État américain.

«Nous condamnons le ciblage particulier de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL) et Voice of America sous la loi russe de médias «agents de l'étranger», poursuit le texte.

Ces radios, financées par le Congrès américain, ainsi que sept autres médias qui leur sont affiliés, ont été classés comme «agents de l'étranger» en Russie.

Cette classification s'appuie sur une loi adoptée en novembre dernier dans le pays, en réaction à l'obligation faite par la chaîne russe RT de s'enregistrer sous cette appellation aux États-Unis.

Le communiqué du département d'État condamne également une loi sur laquelle travaillent les députés russes, qui irait encore plus loin en étendant l'appellation «agent de l'étranger» à tout journaliste travaillant pour les médias ainsi enregistrés.

«La proposition de loi pourrait fournir au gouvernement russe un nouvel outil pour cibler les journalistes indépendants et les blogueurs en représailles de leur travail».

Cette condamnation de la part du gouvernement américain intervient à quelques jours de l'entrevue entre le dirigeant russe Vladimir Poutine et le président des États-Unis. Ce sommet bilatéral doit avoir lieu à Helsinki, en Finlande, le 16 juillet prochain.

La rencontre entre les deux hommes constitue une nouvelle tentative de réchauffer des relations qui n'ont jamais été aussi mauvaises depuis la Guerre Froide.

Le locataire de la Maison-Blanche a assuré jeudi être «prêt» pour son face à face avec l'homme fort du Kremlin, ironisant sur les journalistes qui s'interrogent sur son manque d'expérience.