Quelque 500 parlementaires allemands, britanniques et français ont écrit à leurs homologues américains pour soutenir l'accord sur le nucléaire iranien, alors que Donald Trump menace d'en retirer les États-Unis.

«Après 13 ans d'efforts diplomatiques conjoints, la signature de l'accord nucléaire du 14 juillet 2015 à Vienne» a constitué une victoire historique de la diplomatie», écrivent ces députés du Bundestag allemand, de la Chambre des communes britannique et de l'Assemblée nationale française, issus de différents bords politiques, selon le texte de la lettre consulté par l'AFP.

«Européens et Américains, nous avons su prouver - ensemble - qu'un partenariat transatlantique solide est à même de former une coalition internationale, qui inclut la Russie et la Chine, soutenu par l'ensemble de la communauté internationale», poursuivent les élus dans un texte rédigé en anglais, allemand et français.

Selon eux, «cette coalition est aujourd'hui en danger». Le président américain Donald Trump menace de sortir son pays de l'accord le 12 mai.

Sur le long-terme, un «effondrement de l'accord (...) porterait atteinte de manière durable à notre crédibilité en tant que partenaires internationaux et plus généralement, à la diplomatie comme outil de paix et de sécurité», s'inquiètent les députés dans cette missive aux membres du Congrès américain.

«Prévenir la prolifération nucléaire dans un Moyen-Orient instable est dans l'intérêt des États-Unis et de l'Europe», insistent-ils encore.

Les députés redoutent que, si Washington sort de l'accord, «il sera impossible de réunir à nouveau une grande coalition pour imposer des sanctions à l'Iran» et appellent en conséquence les membres de la Chambre des représentants et du Sénat américains à soutenir «la coalition que nous - Européens - avons formée avec vous - Américains - pour diminuer la menace d'un Iran nucléaire».

Donald Trump a posé la date du 12 mai comme ultimatum à ses alliés européens pour qu'ils s'entendent avec l'Iran afin de «remédier aux terribles lacunes» du texte. Il réclame davantage d'inspections et, surtout, la suppression des limitations dans le temps imposées à Téhéran sur son activité nucléaire, censées expirer en 2025 et 2030.