Un jeune homme de 19 ans comparaîtra vendredi pour «apologie du terrorisme» devant un tribunal de la ville de Carcassonne après avoir regretté qu'il n'y ait pas eu plus de morts dans les attentats perpétrés vendredi dans le sud-ouest de la France, a-t-on appris, jeudi, auprès de la procureure.

Le jeune homme, interpellé mercredi à Narbonne, s'était réjoui sur son compte Facebook, sur plusieurs posts successifs, des attentats de Carcassonne et Trèbes - qui ont fait quatre morts et trois blessés - regrettant qu'il n'y ait pas eu plusieurs morts.

Selon la procureure de la République de Carcassonne, Florence Galtier, il avait publié ces posts samedi, au lendemain de l'attaque, et mercredi, le jour de son interpellation. Il sera jugé vendredi selon la procédure de comparution immédiate, a-t-elle déclaré, en marge d'une conférence de presse de la ministre française de la Justice Nicole Belloubet.

Selon le journal La  Dépêche du Midi, confirmé par la procureure, ce jeune avait écrit qu'il n'y avait «pas assez de morts dans les attentats» et proclamé son soutien au groupe État islamique (EI) et au djihadiste Radouane Lakdim, auteur des attaques de vendredi.

«L'État est extrêmement ferme», a déclaré Nicole Belloubet en évoquant ce cas.

«Nous voulons absolument faire en sorte que des propos d'incitation à la haine ou au racisme» ne paraissent pas sur internet, a-t-elle ajouté, soulignant qu'une sanction devait alors être prononcée rapidement.

Jeudi, une militante végane de la cause animale, qui avait publié un message injurieux à l'égard d'un boucher tué dans les attentats de vendredi, a été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour «apologie du terrorisme», a-t-on appris de source judiciaire.

Mardi, c'est un ex-candidat aux législatives du parti de la gauche radicale, La France insoumise (LFI), qui a été condamné à un an de prison avec sursis pour apologie du terrorisme. Stéphane Poussier, 60 ans, avait publié samedi deux tweets se félicitant de la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, tué après s'être substitué à une otage dans l'attaque de vendredi.