Un juge de la Cour suprême espagnole a déposé vendredi des accusations de rébellion contre 13 séparatistes catalans, dont l'ancien président régional Carles Puigdemont, relativement à leur déclaration avortée d'indépendance face à l'Espagne.

La décision du juge Pablo Llarena met fin à l'enquête sur les événements survenus il y a six mois et qui ont plongé l'Espagne dans sa pire crise politique des dernières décennies.

Une accusation de rébellion est passible de 30 ans de prison en vertu de la loi espagnole.

Le juge Llarena a indiqué vendredi qu'un total de 25 Catalans seront traduits en justice pour rébellion, détournement de fonds et désobéissance.

On compte parmi les autres leaders catalans accusés de rébellion le vice-président Oriol Junqueras, qui est déjà détenu; l'ancienne présidente du parlement catalan Carme Forcadell; les militants incarcérés Jordi Sanchez et Jordi Cuixart; et la chef du parti de gauche ERC, Marta Rovira, qui a fait un pied de nez au magistrat vendredi en annonçant qu'elle fuyait l'Espagne.

Cinq autres leaders catalans, dont M. Puigdemont, s'étaient réfugiés à Bruxelles dans la foulée de la tentative de sécession avortée en octobre.

Douze anciens ministres régionaux sont accusés d'utilisation erronée des fonds publics et sept élus de désobéissance.