Le pape François a regretté que la famille soit considérée en Occident comme « une institution dépassée » et a prôné l'union sacrée « entre un homme et une femme », à l'occasion d'un discours annuel devant les diplomates accrédités auprès du Saint-Siège.

« Malheureusement, on sait comment, surtout en Occident, la famille est considérée comme une institution dépassée. À la stabilité d'un projet définitif, on préfère de nos jours des liens fugaces », a déploré le souverain pontife argentin.

« Une maison construite sur le sable des relations fragiles et instables ne tient pas. Il faut plutôt une roche, sur laquelle ancrer des bases solides. Et la roche est précisément cette communion d'amour, fidèle et indissoluble, qui unit l'homme et la femme », a souligné François.

Il s'agit d'une « communion qui a une beauté austère et simple, un caractère sacré et inviolable et une fonction naturelle dans l'ordre social », a-t-il ajouté en faisant référence à un discours de 1964 du pape Paul VI.

Il n'a pas fait de référence directe à l'adoption de lois permettant désormais les unions homosexuelles dans de nombreux pays, y compris l'Italie. En 2017, l'Allemagne, Malte et l'Australie ont permis des mariages entre personnes de même sexe, d'autres pays pourraient suivre cette voie prochainement comme l'Autriche ou Taïwan.

Le pape a appelé lundi à la mise en place de « réelles politiques de soutien aux familles », en mettant en avant la « dramatique » baisse de natalité.

« On vit un véritable hiver démographique ! C'est le signe de sociétés qui ont du mal à affronter les défis du présent et qui deviennent donc toujours plus craintives face à l'avenir, en finissant par se replier sur elles-mêmes », a-t-il estimé.

Il a aussi exprimé une nouvelle fois son horreur face à l'avortement, en évoquant les « enfants innocents, rejetés avant même de naître, non voulus parfois uniquement parce qu'ils sont malades ou malformés, ou à cause de l'égoïsme des adultes ».

Il a critiqué en outre le rejet des personnes âgées, « surtout si elles sont malades » et évoqué aussi les femmes « qui souvent subissent des violences et des abus y compris au sein de leurs propres familles ».