Une membre du groupe contestataire russe Pussy Riot, Maria Alekhina, a été condamnée jeudi à 40 heures de travaux d'intérêt général pour avoir déployé une banderole avec le mot «bourreaux» devant le siège des services de sécurité, le FSB.

Maria Alekhina, 29 ans, avait été interpellée mercredi après avoir déployé un drap blanc avec inscrit en lettres rouges «Joyeux anniversaire, les bourreaux» devant l'entrée du bâtiment du FSB, sur la place de la Loubianka, dans le centre de Moscou.

La jeune femme était accusée de «participation à une manifestation non autorisée» par les autorités et encourait jusqu'à 15 jours de détention.

Cette action a eu lieu alors que la Russie fêtait le «Jour des membres des forces de sécurité». Cette date marque cette année les cent ans de la création de la police politique soviétique, la Tchéka, connue notamment pour ses exécutions de masse durant la guerre civile russe. Ses successeurs, sous les noms notamment de NKVD puis KGB, ont mis en oeuvre la terreur stalinienne et la répression contre les dissidents.

Condamnée en août 2012, avec deux autres jeunes femmes, à deux ans de camp pour avoir chanté une prière «anti-Poutine» dans une cathédrale moscovite, Maria Alekhina a été graciée en décembre 2013, peu avant la fin de sa peine, par le président russe Vladimir Poutine.

En août, elle a été brièvement arrêtée avec une camarade à Iakoutsk, en Sibérie, après avoir manifesté son soutien à un réalisateur ukrainien emprisonné.