LA PRESSE À BARCELONE - La tension monte en Catalogne, à moins de 24 heures du début prévu du référendum sur l'indépendance de la région.

La volonté de Madrid d'empêcher la tenue du scrutin pousse des indépendantistes à occuper des centaines d'écoles à travers la région, afin de s'assurer qu'elles puissent ouvrir et servir de bureau de vote dimanche matin. 

«Je suis convaincu que l'on a droit de voter, c'est un mouvement populaire», a expliqué Alex Martín au milieu de la cour de l'Escola Diputacio, sa fille dans les bras. Avec d'autres parents, il prévoit passer la nuit dans l'école du quartier Eixample et accueillir le personnel électoral dès demain matin. 

Tout près, à l'Escola Els Llorers, une grande table a été montée dans l'entrée de l'école, derrière la grille. «C'est une fête pour les enfants, pour les ex-élèves et pour les gens du voisinage, aussi», explique Aina Torres, une voisine qui travaille dans le domaine culturel. 

Derrière l'excuse d'une «fête de l'automne», là aussi la volonté de garder l'école ouverte jusqu'à ce que le bureau de vote s'y installe. «Nous ne savons pas ce qui va arriver demain matin», admet-elle. 

La police régionale a reçu l'ordre fermer les écoles en tout début de journée dimanche, mais les militants comptent sur leur nombre pour leur rendre la tâche impossible. 

La police a tout de même réussi à perquisitionner aujourd'hui dans un centre de télécommunication gouvernemental, forçant la mise hors ligne d'équipement pouvant servir à un vote électronique. 

«Que tout le monde soit tranquille, nous pourrons voter demain», a assuré le gouvernement régional.