Les responsables de la communauté juive de Pologne regrettent que le président américain Donald Trump, en visite à Varsovie, n'ait pas prévu de se rendre au monument des Héros du ghetto, comme tous ses prédécesseurs.

«Depuis la chute du communisme en 1989, tous les présidents et vice-présidents américains en visite à Varsovie se sont toujours rendus au Monument aux héros du ghetto. (...) Nous regrettons profondément que le président Trump, même s'il doit prononcer un discours en un lieu distant d'à peine un mille de ce monument, ait également jugé bon de rompre, parmi nombre d'autres, avec cette tradition digne de respect», ont déclaré Anna Chipczynska, présidente de la communauté juive de Varsovie, le grand rabbin de Pologne Michael Schudrich, et Leslaw Piszewski, président des communautés juives de Pologne.

«Nous espérons que ce signe de manque de respect ne reflète pas les attitudes et les sentiments du peuple américain», ont-ils écrit dans une déclaration.

Mercredi, le président Trump, qui entame en Pologne son deuxième voyage européen, doit prononcer un discours important à côté du monument à l'insurrection de Varsovie contre l'occupant nazi de 1944, lors de laquelle quelque 200 000 habitants de Varsovie ont été tués par les Allemands.

Plus d'un an plus tôt, les nazis avaient lancé l'opération de liquidation du ghetto de Varsovie. Quelques centaine d'insurgés juifs s'y étaient opposés, préférant mourir l'arme à la main que d'être envoyés dans les chambres à gaz.

Lors de son voyage en Pologne, puis en Allemagne pour le G20, le président américain est accompagné de sa fille Ivanka, convertie au judaïsme avant de s'être mariée à Jared Kushner, lui-même petit fils de survivants de l'Holocauste, devenu proche conseiller du président.