Le président russe Vladimir Poutine a offert avec sarcasme l'asile politique à James Comey, le directeur du FBI congédié par le président Donald Trump.

M. Poutine a de nouveau réfuté les allégations des agences américaines du renseignement selon lesquelles le Kremlin s'est ingéré dans l'élection aux États-Unis en 2016, disant que la Russie avait exprimé ses opinions publiquement et n'avait pas réalisé d'opérations clandestines.

Il a tenté de rediriger les critiques vers les États-Unis, affirmant que le pays avait cherché à influencer le résultat d'élections russes en finançant des organisations non gouvernementales dans le cadre de ses visées de domination mondiale.

M. Poutine a aussi comparé M. Comey à Edward Snowden, l'ex-employé de l'Agence de sécurité nationale (NSA) aux États-Unis ayant coulé des milliers de documents secrets de l'organisation, qui vit en Russie après avoir obtenu l'asile en 2013.

Le président russe a souligné le caractère «très étrange» d'une situation où le chef d'une agence de sécurité «enregistre son entretien avec le commandant en chef avant de fournir l'enregistrement aux médias par l'entremise d'un ami».

Il a ajouté que si M. Comey faisait face à une «quelconque persécution» relativement à cette situation, la Russie est prête à lui offrir aussi l'asile politique.

«Quelle est la différence, alors, entre le directeur du FBI et M. Snowden? Dans ce cas, (M. Comey) est davantage un militant des droits défendant une certaine position que le chef d'une agence de sécurité», a lancé M. Poutine.

Sur une note conciliante, le président russe a affirmé que la Russie espérait encore une normalisation des liens avec les États-Unis.

«Nous ne voyons pas les États-Unis comme notre ennemi», a-t-il déclaré.

Il a affirmé que Moscou et Washington pourraient coopérer pour prévenir la prolifération des armes de destruction massive et joindre leurs efforts contre la menace de la Corée du Nord.

Les deux pays pourraient aussi coopérer contre la pauvreté mondiale et dans le combat contre les changements climatiques, a-t-il soutenu, ajoutant que les États-Unis demeuraient un acteur essentiel sur le climat en dépit de la décision de M. Trump de se retirer de l'Accord de Paris.

AP

James Comey