La justice belge a annoncé la libération sous conditions lundi d'Abid Aberkan, un cousin de Salah Abdeslam, seul survivant des auteurs des attentats parisiens de novembre 2015, qu'il aurait caché avant son arrestation en mars 2016.

C'est dans la cave de l'appartement où vivait la famille Aberkan, dans la commune bruxelloise de Molenbeek, que Salah Abdeslam s'est terré avec un complice dans les derniers jours de sa cavale, qui a pris fin le 18 mars 2016.

Les conditions assorties à la libération conditionnelle du suspect, inculpé pour participation aux activités d'un groupe terroriste et recel de malfaiteurs, sont «classiques», a précisé un porte-parole du parquet fédéral belge, sans plus de détail.

Selon la chaine de télévision privée RTL, qui a révélé l'information, Abid Aberkan doit notamment se présenter tous les 3 jours au commissariat de Molenbeek, se faire suivre par un service psychosocial, chercher du travail et ne pas communiquer avec la presse.

Salah Abdeslam, 27 ans, détenu à l'isolement depuis plus d'un an près de Paris, refuse de répondre aux questions du juge antiterroriste français.

Les investigations montrent qu'il a déposé les trois kamikazes qui se sont fait exploser à proximité du Stade de France, au nord de Paris, le soir du 13 novembre, avant d'abandonner une ceinture explosive, laissant penser qu'il devait lui aussi mener une attaque suicide.

Il aurait eu aussi un rôle de logisticien.

Il est également soupçonné d'avoir convoyé à travers l'Europe dix jihadistes venus des zones de combat irako-syriennes et pour la plupart soupçonnés d'être impliqués dans les tueries de Paris et de Bruxelles du 22 mars 2016 (32 morts), selon des éléments de l'enquête dont a eu connaissance l'AFP.