L'un des trois auteurs de l'attaque de Londres était un père «sympathique» de deux très jeunes enfants et a «soudain changé d'attitude, n'agissant pas comme d'habitude», ont rapporté lundi à l'AFP des voisins du quartier où il vivait, théâtre de multiples perquisitions.

Les trois assaillants de l'attaque de samedi soir, qui a fait sept morts et 48 blessés, ont tous été tués par la police. La photo de l'un d'entre eux, présenté comme le chef, figurait lundi en une de plusieurs journaux britanniques.

On peut voir un homme barbu, le crâne rasé, gisant au sol après avoir été tué. Il porte un pantalon de treillis militaire et ce qui ressemble à une ceinture explosive mais qui s'est avérée être factice, selon la police qui a demandé aux médias de ne pas divulguer son identité complète pour ne pas nuire à l'enquête.

«Il s'appelle Abdul, nous l'appelons Abs à la salle de gym locale», a confié à l'AFP Michael Mimbo, un jeune habitant du quartier multiethnique de Barking, dans l'est du Grand Londres, où plusieurs perquisitions et arrestations ont eu lieu.

Selon lui, il est originaire du sous-continent indien.

Non loin, Salahudeen, un moniteur d'auto-école de 40 ans se rappelle bien de lui.

«On l'a souvent vu par ici. Il était sympathique mais soudain il a changé ses habitudes, il n'agissait plus comme d'habitude. Il n'était pas agressif. Mais, dernièrement, lui qui avait l'habitude de bavarder ne disait plus que bonjour et au revoir», a-t-il confié à l'AFP.

«Il avait deux enfants, l'un de trois ans environ et une petite fille née il y a tout juste deux semaines», a-t-il précisé.

Arrivé dans le quartier habité essentiellement par des familles de la classe ouvrière «il y a environ un an», c'était quelqu'un qui «aimait les enfants» et «jouait au football dans le parc», a-t-il poursuivi.

La police a procédé à 12 arrestations dimanche à Barking et à «un certain nombre» lundi lors de deux nouvelles perquisitions à Newham et Barking.

Concernant les arrestations de dimanche, il s'agit de sept femmes et cinq hommes âgés de 19 à 60 ans. Un homme de 55 ans a ensuite été relâché sans être poursuivi.