Le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué jeudi qu'il rencontrerait son homologue américain Donald Trump à la mi-mai aux États-Unis, pour la première fois depuis la prise de fonction du nouvel hôte de la Maison-Blanche.

M. Erdogan a indiqué à la chaîne d'information turque A News qu'il rencontrerait M. Trump lors d'un déplacement aux États-Unis prévu immédiatement après une visite qu'il doit achever le 15 mai en Chine.

«J'espère que cet entretien en tête-à-tête aux États-Unis en mai posera les bases d'une coopération plus étroite», a déclaré M. Erdogan.

Les deux dirigeants devraient s'entretenir de la situation en Syrie et de la demande d'extradition turque du prédicateur Fethullah Gülen, bête noire d'Ankara, qui s'est installé aux États-Unis. Ces deux dossiers ont empoisonné les relations entre la Turquie et les États-Unis ces derniers mois.

«Je suis convaincu que M. Trump accomplira ce que le président (Barack) Obama a échoué à accomplir», a déclaré M. Erdogan sur A News, au sujet de la demande d'extradition du prédicateur Gülen, restée lettre morte à ce jour.

Les autorités turques affirment que M. Gülen est l'instigateur de la tentative de coup d'État du 15 juillet, ce que l'intéressé nie catégoriquement.

«Ce chef terroriste réside actuellement dans un pays qui est notre allié stratégique», a déploré M. Erdogan.

Le chef de l'État turc a par ailleurs critiqué à plusieurs reprises le soutien de Washington à des milices kurdes dans le nord de la Syrie qui combattent le groupe État islamique, mais qu'Ankara considère comme des «terroristes» au même titre que l'organisation jihadiste.

Avant sa rencontre avec M. Trump, M. Erdogan doit se rendre en Russie et rencontrer le président Vladimir Poutine le 3 mai, ont rapporté les médias turcs.

Lors de son entretien à A News, M. Erdogan a également réagi aux critiques après sa victoire dimanche à un référendum sur le renforcement de ses pouvoirs, un scrutin qu'il a remporté de peu et que l'opposition conteste.

«Cette affaire est terminée», a déclaré le président turc, rappelant que le Haut-Conseil électoral avait rejeté les demandes d'annulation du référendum par des partis de l'opposition.

Après cette victoire étriquée, M. Trump avait été l'un des premiers dirigeants étrangers à appeler M. Erdogan pour le féliciter.