L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, s'est dit «troublée», lundi, par les violences présumées contre des homosexuels en Tchétchénie, joignant sa voix à celles d'élus américains qui ont interpellé le président russe Vladimir Poutine sur le sujet.

«Nous continuons d'être troublés par les informations sur des enlèvements, torture et meurtres de personnes en Tchétchénie sur la base de leur orientation sexuelle», s'est inquiétée Nikki Haley dans un communiqué.

Deux sénateurs américains ont également dénoncé lundi ces violences présumées et accusé le président russe Vladimir Poutine de laisser faire le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov.

Citant les informations du journal d'opposition russe Novaya Gazeta, le sénateur démocrate Ben Cardin, membre de la commission des Affaires étrangères, s'est dit «très inquiet de la menace croissante dont font l'objet les personnes LGBT dans la République de Tchétchénie de la Fédération de Russie, en raison d'informations sur la détention et la torture de centaines de personnes LGBT, principalement des hommes gais, et sur trois individus tués par les forces de sécurité tchétchènes».

«Le comportement dur et inhumain du président tchétchène Ramzan Kadyrov est bien connu, il a créé un climat de terreur pour les individus LGBT», poursuit le démocrate. «Mais dans la Fédération de Russie, c'est Vladimir Poutine le responsable, qui doit immédiatement dire que toute violence en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité sexuelle est inacceptable».

À droite, le sénateur républicain Thom Tillis, membre de la commission de la Défense, a lui aussi dénoncé MM. Poutine et Kadyrov.

«Les responsables tchétchènes kidnappent et torturent des hommes gais. Je condamne cette violation des droits de l'homme», a lancé l'élu conservateur sur Twitter.