Deux recruteurs présumés de «terroristes» originaires d'Asie centrale ont été arrêtés à Saint-Pétersbourg, a annoncé samedi la justice de la deuxième ville de Russie, victime début avril d'un attentat meurtrier dans son métro.

Le premier homme, âgé de 32 ans, est accusé d'avoir voulu recruter des candidats au jihad pour le groupe armé État islamique (EI), tandis que le deuxième, âgé de 39 ans, faisait office de recruteur pour «des organisations terroristes en Syrie», selon le tribunal Oktiabrskiï de Saint-Pétersbourg.

Un des deux recruteurs présumés est originaire de la région d'Och au Kirghizstan, une zone connue pour avoir fourni d'importants contingents au groupe EI en Syrie et en Irak.

La ville de Saint-Pétersbourg a été frappée le 3 avril par un attentat à la bombe qui a fait 14 morts et des dizaines de blessés. Son auteur présumé, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire de la région d'Och, a également été tué dans l'attentat.

Son mobile est inconnu, mais le Comité d'enquête russe a dit examiner ses éventuels liens avec l'EI, qui n'a pas revendiqué l'attentat.

Depuis cet attentat, la justice russe a inculpé huit complices présumés de «terrorisme» et de «complicité de terrorisme» dans cette affaire.

Un élève d'un institut militaire de l'ancienne capitale impériale a également été arrêté jeudi pour «complicité de terrorisme», sans que l'on sache s'il est mêlé aux événements du 3 avril.

Les forces de l'ordre avaient déjà arrêté début avril à Saint-Pétersbourg sept ressortissants de pays d'Asie centrale soupçonnés d'être des recruteurs de «terroristes».