Le candidat de la droite française à la présidentielle, François Fillon, a réaffirmé lundi lors d'une réunion de crise de son parti qu'il n'y avait «pas de plan B» à sa candidature, «seule légitime».

«Il est temps maintenant que chacun se reprenne et revienne à la raison», car «nos électeurs ne pardonneraient pas à ceux qui entretiennent le poison de la division», a dit le candidat, dans une déclaration transmise à la presse.

François Fillon a «mis fin aux hésitations» sur sa candidature à la présidentielle et «le débat est clos», a pour sa part déclaré Gérard Larcher, président du Sénat, lors du comité politique du parti Les Républicains, selon plusieurs participants.

M. Fillon s'est aussi dit prêt à participer à une réunion avec l'ancien président Nicolas Sarkozy et l'ancien premier ministre Alain Juppé qui a annoncé lundi matin renoncer à jouer le rôle de recours pour sauver la campagne, selon un participant.

«Nous avons perdu trop de temps en discussions vaines, laissant le champ libre à l'extrême droite et aux candidats de la gauche qui se frottent les mains en contemplant notre désunion», a dit M. Fillon selon la déclaration transmise à la presse.

La campagne du candidat conservateur est polluée par le scandale suscité par les salaires touchés par son épouse Penelope et ses deux enfants pour des emplois d'assistants parlementaires soupçonnés d'avoir été fictifs. L'annonce de sa prochaine convocation chez les juges en vue d'une probable inculpation a provoqué une hémorragie de ses soutiens ces derniers jours.