La Commission européenne va s'assurer qu'aucun de ses citoyens ne subit de discrimination sous le coup du décret signé par le président américain Donald Trump interdisant temporairement l'entrée aux États-Unis de ressortissants de certains pays musulmans, selon son porte-parole.

«Nos avocats sont en contact avec nos partenaires européens et autres, et nous allons nous assurer qu'aucune discrimination n'est infligée à nos citoyens», a affirmé lundi le porte-parole, Margaritis Schinas, lors d'un point DE presse à Bruxelles.

Les conséquences juridiques du décret américain «ne sont pas encore claires» en ce qui concerne leur impact éventuel sur des ressortissants de l'UE détenteurs de la double nationalité des pays visés, a expliqué M. Schinas. Les éléments disponibles sur le sujet sont pour l'instant «contradictoires», a-t-il précisé.

«Ici c'est l'Union européenne, et dans l'UE nous ne faisons pas de discrimination basée sur la nationalité, la race ou la religion, non seulement en matière d'asile mais dans n'importe laquelle de nos politiques», a-t-il insisté, rappelant «l'attachement» de la Commission et de son président Jean-Claude Juncker à ces principes.

Le décret controversé interdit l'entrée aux États-Unis à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine, pendant 120 jours (et de façon indéfinie pour les réfugiés syriens). Il l'interdit aussi pendant 90 jours aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane considérés comme des viviers terroristes par Washington: Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen.

Cette décision a déclenché des manifestations et condamnations internationales, mais aussi des situations confuses dans les aéroports américains et étrangers avec des personnes bloquées ou refoulées.