Au moins quatre policiers ont été tués et deux blessés lundi dans une explosion à Diyarbakir, dans le sud-est du pays, ont annoncé les autorités locales.

L'attaque a eu lieu «lorsque des explosifs (...) ont été déclenchés au passage d'un véhicule blindé qui transportait notre police anti-émeute», ont expliqué dans un communiqué les services du gouverneur de Diyarbakir.

Un précédent bilan faisait état de trois policiers tués, et trois blessés dont deux grièvement.

L'explosion a été causée par une bombe artisanale, selon l'agence privée Dogan, qui met en cause «des terroristes du PKK».

L'agence ajoute qu'un bus municipal et d'autres véhicules qui se trouvaient non loin ont été endommagés.

Diyarbakir, «capitale» du sud-est à majorité kurde, est la cible d'une intense campagne du gouvernement contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé organisation «terroriste» par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne.

Le PKK est engagé depuis 1984 dans une guerre contre l'État turc qui a fait plus de 40 000 morts.

La Turquie a été la cible depuis un an et demi d'une série d'attentats meurtriers liés à la rébellion kurde ou aux djihadistes de l'EI.