Le Parti socialiste français s'est efforcé de donner du souffle à sa primaire pour la présidentielle de 2017, appelant l'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron et le chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon à s'y joindre, deux jours après que le président Hollande eut renoncé à être candidat.

La réunion de samedi à Paris, à laquelle n'assistaient ni le premier ministre Manuel Valls ni plusieurs candidats déclarés à la primaire, a aussi pris des allures d'hommage au président sortant et à son bilan, entrecoupé d'appels à contrer le programme «réactionnaire» de la droite.

«La primaire, c'est le moyen d'imposer l'unité, de faire en sorte que les familles séparées se retrouvent, et encore une fois, à mon tour, je lance un appel à ceux qui n'ont pas compris aujourd'hui que la modernité c'est que le peuple tranche et non pas de trancher à la place du peuple (...) Je lance un appel à Emmanuel Macron, à Jean-Luc Mélenchon: rejoignez la primaire de la gauche !», a déclaré le premier secrétaire du parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis à la tribune, devant quelque 2500 personnes.

Le PS avait été longtemps soupçonné de ne vouloir organiser qu'une «petite primaire» les 22 et 29 janvier pour mettre en selle le candidat François Hollande.

François Hollande, qui a laissé planer le doute sur ses intentions pour la présidentielle de 2017 pendant de longs mois, a finalement jeté l'éponge jeudi, pour éviter une déroute de la gauche face à une droite mobilisée par le succès de sa primaire et à une extrême droite conquérante.

Cette décision a ouvert la voie au premier ministre Manuel Valls, qui avait déclaré en octobre qu'il serait candidat si le président renonçait.