Souffrant d'un écart de salaire de plus de 15 % par rapport aux hommes, les femmes françaises travailleront « bénévolement » à partir de lundi à 16 h 34 locales (10 h 34 à Montréal) et jusqu'à la fin de l'année, ont calculé des féministes.

Dans un texte publié sur l'internet et très relayé en France, les contributrices des Glorieuses, une lettre d'information féministe, réclament l'égalité salariale en appelant les femmes à se mobiliser ce lundi 7 novembre, date à laquelle les hommes auront gagné ce que les femmes gagneront en une année.

S'inspirant d'une initiative islandaise, qui a conduit les femmes de ce pays à descendre dans la rue le 24 octobre pour réclamer l'égalité salariale, la fondatrice des Glorieuses, Rebecca Amsellem, a voulu « adapter l'idée à la France », explique-t-elle à l'AFP.

Selon cette professeure de faculté de 28 ans, l'écart de rémunération de 15,1 % entre les hommes et les femmes, mesuré en 2010 par l'institut européen de la statistique Eurostat correspond « à 38,2 jours » de salaire en moins.

« Lundi à 16 h 34 et 7,5 secondes précisément, on peut se dire qu'on va travailler pour rien tous les jours jusqu'à la fin de l'année », souligne-t-elle, appelant à une « prise de conscience collective ».

Des initiatives et appels à la mobilisation ont déjà commencé à émerger, notamment sur Twitter avec le mot-clic 7novembre16h34.

Une autre association féministe, Les Effronté-e-s, a appelé à un rassemblement ce lundi place de la République à Paris, à 16 h 34, pour dire qu'« à travail égal, nous méritons un salaire égal ».

Selon les derniers chiffres d'Eurostat, les femmes françaises gagnaient en 2014 un salaire horaire brut inférieur de 15,5 % à celui des hommes. Ce chiffre est de 16,7 % au niveau européen.