« La plaisanterie est allée un peu trop loin » : à l'approche d'Halloween, clowns et policiers britanniques craignent que la psychose des clowns sinistres, partie des États-Unis, ne s'installe au Royaume-Uni.

Les policiers britanniques ont été appelés à plusieurs reprises récemment suite aux signalements de farceurs déguisés en clowns effrayants, dont certains ont été aperçus brandissant des couteaux.

« La plaisanterie est allée un peu trop loin », déclare à l'AFP Andy the Clown, clown à plein temps depuis dix ans dans l'est de l'Angleterre.

Pour lui comme pour ses confrères, face à la multiplication des incidents, c'est l'image de la profession qui est en jeu. Réunis lors d'un colloque à Barcelone la semaine dernière, des clowns professionnels ont ainsi débattu de la meilleure manière de combattre la paranoïa actuelle autour des clowns.

« Les gens sont assez intelligents pour faire la différence entre un crétin dans un costume et quelqu'un que vous inviteriez volontiers pour l'anniversaire d'un enfant », croit toutefois Andy.

« Je travaille avec mon coeur. Je veux faire sourire les gens et les rendre heureux, pas les effrayer. »

De son côté, la police de Londres a annoncé mardi qu'elle enquêtait sur plusieurs incidents impliquant des clowns sinistres.

« Nous nous attendons à une recrudescence de ce type d'incidents à l'approche d'Halloween », a indiqué dans un communiqué Julian Bennett, commissaire de police londonien.

À Caerphilly, dans le sud du pays de Galles, un jeune homme de 18 ans s'est lui vu infliger une amende pour avoir effrayé des enfants devant une école de la ville.

« J'espère que cela enverra un message fort à tous ceux qui souhaitaient alimenter cette psychose », a déclaré Paul Staniforth, un responsable de la police locale, mettant en garde contre ce que certains, grimés en clowns sinistres, estiment être « cinq minutes d'amusement ».