Le processus de sortie du Royaume-Uni de l'UE ne doit pas «s'éterniser», a estimé dimanche le ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson, tout en soulignant que «beaucoup de travail» reste à faire avant le déclenchement de la procédure de divorce.

«De toute évidence, nous n'allons pas le faire avant Noël», a déclaré le ministre dans l'émission politique The Andrew Marr show, sur la BBC, interrogé sur l'activation de l'article 50 du Traité de Lisbonne qui enclenchera formellement le divorce avec l'UE.

«Je pense que nous avons beaucoup de travail à faire pour mettre les choses en ordre, et c'est ce qui est train de se faire. Mais après ça, comme l'a dit justement la première ministre (Theresa May), ce processus ne devrait certainement pas s'éterniser», a-t-il ajouté.

Le déclenchement de l'article 50 est un préalable au démarrage des discussions entre Londres et l'UE sur les conditions de sortie du Royaume-Uni de l'UE et sa future relation avec les 27 États restants, censées durer deux ans.

«Nous ne pouvons pas laisser le processus s'éterniser», a insisté Boris Johnson. «Quand on y pense, il y les élections européennes qui arrivent après», en 2019, a-t-il dit.

«Les gens finiraient par se demander si on ne veut pas envoyer une nouvelle fournée de députés britanniques européens à cette institution que nous allons, en définitive, quitter...», a ajouté le ministre conservateur.

M. Johnson avait indiqué jeudi que le début des négociations pour la sortie de l'UE pourrait avoir lieu «début 2017», avant d'être recadré par un porte-parole de Mme May qui avait rappelé que «la position du gouvernement» était de ne pas activer l'article 50 «avant la fin 2016».

Ce flou dans le calendrier agace les partenaires européens du Royaume-Uni. Les «27 (...) ne peuvent pas attendre trop longtemps», a dit vendredi le président du parlement européen Martin Shulz, au lendemain d'une rencontre avec Theresa May.