La femme de 34 ans morte des suites de ses blessures lors de l'attaque survenue dans un train samedi en Suisse était une Croate, mère divorcée de deux enfants âgés de sept et dix ans, selon le quotidien Blick de lundi.

Elle a été identifiée comme étant Janja S. et, à en croire le récit d'une voisine, ne connaissait apparemment pas son meurtrier, qui a mis le feu à l'aide d'un liquide inflammable dans un des wagons d'un train qui traversait le canton suisse de Saint-Gall et poignardé plusieurs passagers.

«Je pense que Janja s'est juste trouvée au mauvais endroit au mauvais moment», a dit au journal Jelena Karan.

La police, qui n'a fourni ni l'identité des victimes ni celle de leur agresseur, un Suisse de 27 ans, Simon S. d'après les médias, a de son côté déclaré ignorer pour le moment si ce dernier, également mort des suites de ses blessures, connaissait une ou plusieurs des personnes qu'il a attaquées ou s'il a frappé au hasard.

Cinq autres personnes ont été blessées, dont une adolescente de 17 ans toujours entre la vie et la mort et une fillette de six ans dans un état grave. Une femme de 43 ans, un adolescent de 17 ans et un homme de 50 ans ont également été blessés, moins grièvement.

L'enquête n'a toujours pas permis de déterminer le mobile de l'assaillant.

«Il est trop tôt pour se prononcer» sur les raisons de cette attaque survenue près de la gare de Salez, a ainsi dit à l'AFP Gian Andrea Rezzoli, le porte-parole de la police locale, réaffirmant toutefois qu'elle n'avait aucun lien avec le terrorisme et qu'elle était dépourvue de connotations politiques.

La police suisse a annoncé lundi qu'une perquisition avait eu lieu dans l'appartement au Liechtenstein de l'agresseur.

Les enquêteurs avaient déjà fouillé au cours du week-end son domicile officiel dans un canton de l'est de la Confédération helvétique.

Des voisins, cités par Blick, ont décrit Simon S., un homme mince et portant des lunettes, comme un «solitaire».

«C'était un type tranquille, gentil, mais j'avais l'impression qu'il n'était pas bien dans sa peau», a confié une de ses connaissances. «Vous sentiez qu'il avait été l'objet de moqueries toute sa vie. (...) Il n'avait pas d'amis. Il était souvent seul. (...) Il ne répondait jamais lorsqu'on lui disait bonjour».

Selon Blick, il travaillait à temps partiel chez un revendeur de pièces détachées automobiles.