Le secrétaire général de l'OTAN a applaudi, lundi, la décision du Canada d'assumer un rôle de leader dans le cadre de la confrontation entre l'Alliance et la Russie.

Lors d'un discours à Bruxelles, Jens Stoltenberg a déclaré que l'engagement du Canada à prendre la tête d'un groupe tactique de 1000 militaires en Europe de l'Est démontrait clairement la volonté des membres de l'OTAN des deux côtés de l'Atlantique de se défendre les uns et les autres.

Le gouvernement libéral avait annoncé la semaine dernière qu'il se joindrait à l'Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis pour le déploiement de 4000 soldats de l'OTAN dans les Pays baltes et en Pologne.

La décision survient après d'importantes pressions de la part d'ailliés européens et américains. Le président américain Barack Obama a notamment dit dans son discours devant le parlement, mercredi, que «le Canada doit en faire plus pour l'OTAN».

Le bataillon canadien devrait être basé en Lettonie, où les forces de l'OTAN cherchent à dissuader Moscou de tenter une agression ou une intrusion. L'Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis dirigeront aussi des groupes similaires en Lituanie, Estonie et Pologne.

La Russie s'est attiré les foudres de nombreux pays en annexant la péninsule ukrainienne de la Crimée en 2014 et en appuyant les rebelles indépendantistes de l'est du pays.

M. Stoltenberg a également inclus le Canada dans la liste des membres de l'Alliance ayant dépensé davantage sur le plan militaire l'an dernier. Il a précisé que les déploiements n'ont pas pour objectif d'aggraver la situation avec la Russie. «L'OTAN ne cherche pas la confrontation. Nous ne voulons pas d'une nouvelle guerre froide. Ce que nous faisons est proportionné et défensif».

Le premier ministre Justin Trudeau se joindra à d'autres chefs d'État plus tard cette semaine dans la capitale polonaise, où ils aborderont les questions brûlantes du Kremlin et des dépenses militaires des membres de l'OTAN.