Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a rappelé mercredi à Washington l'apport de l'OTAN aux États-Unis après les attentats du 11-Septembre, une réponse discrète aux critiques acerbes de Donald Trump sur l'Alliance atlantique.

«La première et la seule fois où la clause de sécurité collective (de l'OTAN) a été invoquée, c'était après les attaques» du 11 septembre 2001, «en soutien des États-Unis», a rappelé M. Stoltenberg.

«C'est un exemple de comment les Européens se mobilisent en faveur des États-Unis quand c'est nécessaire», a-t-il souligné.

L'OTAN s'est ensuite engagé avec les États-Unis en Afghanistan pour chasser Al-Qaïda, «et plus de 1000 soldats européens et canadiens» ont perdu la vie dans ce pays, a-t-il ajouté.

Le candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle Donald Trump a multiplié récemment les critiques contre l'OTAN, une organisation qui est selon lui «obsolète» et trop généreusement financée par les États-Unis.

Mais la critique n'a pas été reprise par son principal opposant Ted Cruz.

Le président Obama a de son côté souligné lundi que l'OTAN demeurait un «pilier, une pierre angulaire» de la politique de défense des États-Unis.

Les Européens savent qu'ils doivent augmenter leurs dépenses militaires et moins se reposer sur la super-puissance américaine pour les défendre, a par ailleurs ajouté M. Stoltenberg.

«Beaucoup d'Européens savent qu'ils doivent contribuer à la défense collective, et qu'il n'y a pas un partage du fardeau équitable» entre l'Europe et les États-Unis en ce domaine. «C'est pourquoi les 28 membres de l'OTAN se sont mis d'accord en 2014 pour redresser leurs investissements de défense».

«2015 est la première année dans la bonne direction», a-t-il dit.

En 2014, les membres de l'OTAN se sont engagés à respecter d'ici 2024 l'objectif de dépenses militaires correspondant à 2% du produit intérieur brut.

Selon le Sipri, l'institut international de recherches sur la paix de Stockholm qui fait référence pour l'étude comparée des dépenses d'armement, les dépenses militaires en Europe occidentale ont continué à baisser en 2015, mais moins vite qu'auparavant.