L'avertissement de la police de Munich qui a forcé l'évacuation de deux gares de train dans la nuit du jour de l'An n'était pas une fausse alerte, ont assuré les autorités allemandes, qui n'ont effectué aucune arrestation liée à cette affaire jusqu'à maintenant.

La fermeture de la principale station de train et de celle du quartier Pasing peu de temps après minuit, jeudi, faisait suite à des informations de services de renseignements «amis», selon lesquelles cinq à sept kamikazes liés au groupe armé État islamique avait planifié des attaques coordonnées à plusieurs endroits, dont les gares.

Même si on ne savait pas encore si les assaillants présumés existaient vraiment, le président de la police de Munich, Hubertus Andrae, a indiqué que les menaces n'étaient pas fausses.

Le ministre de l'Intérieur de la Bavière, Joachim Herrmann, a annoncé vendredi matin que les gares étaient maintenant rouvertes et que les autorités «n'avaient aucune indication concrète sur menace terroriste (pour vendredi et samedi) à un endroit spécifique».

M. Herrmann a toutefois souligné que le niveau d'alerte demeurait élevé à l'échelle de l'Europe dans la foulée des attentats de Paris du mois de novembre, qui ont fait 130 morts.

Les autorités enquêtaient toujours intensivement sur la possible menace, mais jusqu'à maintenant, elles n'ont trouvé aucune preuve solide voulant qu'une attaque soit planifiée. Les enquêteurs ont reçu des données personnelles sur les assaillants présumés, et ils vérifient actuellement les informations, a ajouté M. Herrmann, qui n'a pas voulu en dévoiler davantage.

Le ministre a appelé les résidants de Munich à rester vigilants, tout en ne laissant pas les menaces affecter leur vie normale.