Une centaine de personnes ont été arrêtées à Paris, après une manifestation pour un accord climatique défiant l'état d'urgence imposé en France depuis les attentats du 13 novembre.

La police a identifié entre 200 et 300 personnes contrevenant à l'interdiction de manifester, a rapporté le chef de la police, Michel Cadot.

Une centaine de personnes en possession de projectiles et autres objets suspects ont été arrêtées.

Les policiers ont dû avoir recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui souhaitent encourager les leaders internationaux rassemblés à Paris pour un sommet mondial sur les changements climatiques à conclure un accord.

Plus tôt en journée, des milliers de personnes ont formé une chaîne humaine le long du trajet qui était prévu pour une grande marche pour l'environnement, mais interdite par l'état d'urgence.

Sur la place de la République, des citoyens et environnementalistes avaient aligné des milliers de paires de chaussures, symbolisant les gens qui ont été empêchés de manifester.

La place de la République est spontanément devenue un lieu où les Parisiens se rassemblent et se recueillent en mémoire des victimes des attentats.

Une cérémonie de guérison devait être célébrée par des chefs tribaux de groupes autochtones de partout dans le monde, dimanche, près du lieu de l'une des attaques de Paris.

Les différents militants veulent envoyer le message aux chefs d'État réunis pour la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, du 30 novembre au 11 décembre, d'adopter des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'aider les pays en voie de développement à affronter les conséquences du réchauffement climatique.

Des marches ont eu lieu à l'extérieur de la France tout au long du week-end. À Londres, dimanche, des milliers de personnes ont défilé dans la ville, notamment l'actrice Emma Thompson, la designer Vivienne Westwood et le chef du Parti travailliste du Royaume-Uni, Jeremy Corbyn.

M. Corbyn a déclaré à la foule que les discussions du sommet climatique étaient «une énorme opportunité» d'affronter «la pollution, les changements climatiques, l'inégalité, les réfugiés environnementaux et les guerres liées aux ressources naturelles».

Emma Thompson, quant à elle, a affirmé que les changements climatiques, auparavant une cause secondaire, étaient devenus «l'enjeu du 21e siècle».

Photo Laurent Cipriani, AP