La police française a procédé à 1233 perquisitions, qui ont abouti à l'interpellation de 165 personnes et la saisie de 230 armes depuis l'instauration de l'état d'urgence après les attentats de Paris, a annoncé mardi le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Près de la moitié des armes récupérées « sont des armes longues et des armes de guerre », a-t-il précisé, y voyant le signe « de l'efficacité » des opérations menées.

Le ministre, qui s'exprimait devant les députés, n'a pas donné de nouveaux chiffres concernant les assignations à résidence.

Le 16 novembre, M. Cazeneuve avait chiffré à 104 le nombre de ces assignations prononcées à l'encontre « d'individus qui font l'objet d'une attention particulière » des services de renseignement français dans les 48 heures qui ont suivi les attaques jihadistes.

Entré en vigueur le 14 novembre, au lendemain des attentats qui ont fait 130 morts et 350 blessés à Paris, l'état d'urgence a été prolongé en France jusqu'à fin février 2016.

« Les mesures de l'état d'urgence doivent se mettre en oeuvre dans le strict respect des principes de l'état de droit, je n'accepterai aucun manquement à ces principes », a martelé le ministre, alors que la presse se fait écho depuis quelques jours de dérapages policiers.

Il a dit avoir « rappelé par circulaire » mardi « à l'ensemble des préfets l'extrême rigueur qui doit s'attacher à la mise en oeuvre des mesures de l'état d'urgence ».