Les meilleurs soins de fin de vie dans le monde sont prodigués au Royaume-Uni avance une étude menée par the Economist Intelligence Unit dans 80 pays et publiée mardi.

Intitulée L'index 2015 de la qualité de la mort, classement des soins palliatifs à travers le monde, cette étude accorde une note de 93,9 % au Royaume-Uni du fait «d'une large intégration des soins palliatifs au sein du système de santé publique (NHS) et grâce à un secteur des hospices très développé». Le Canada se classe quant à lui au 11e rang avec une note de 77,8%. 

Derrière le Royaume-Uni figure l'Australie (91,6 %), la Nouvelle-Zélande (87,6 %) et l'Irlande (85,8 %), les États-Unis (80,8 %) prenant la neuvième place devant la France (79,4 %).

Parmi les mauvais élèves du classement, l'Irak arrive bon dernier avec une note de 12,5 % suivi par le Bangladesh (14,1 %), les Philippines (15,3 %) et le Nigeria (16,9 %). La Chine est en 71e position tandis que l'Iran est classé à la 73e place.

L'étude note que la «résolution de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur les soins palliatifs a créé une puissante incitation à développer ces soins pour tous les pays membres».

En janvier 2014, l'OMS avait publié la première étude globale sur le sujet, regrettant que «seule une personne sur dix» dans le monde, ayant «besoin de soins palliatifs pour soulager la douleur, en bénéficie».

Selon l'organisation, chaque année ce sont près de 20 millions de patients en fin de vie dans le monde qui ont besoin de soins palliatifs. Parmi eux, 6 % sont des enfants. En 2011, environ 3 millions de malades dans le monde ont reçu ce type de soins.

«Pour les pays riches avec des soins médicaux sophistiqués, le défi est de passer (...) à une prise en charge des maladies longues», juge également l'étude, appelant à «une meilleure reconnaissance des bénéfices économiques des soins palliatifs» notamment en matière «de réduction de la durée des séjours à l'hôpital» et d'une réduction «des passages aux urgences».

Dans les pays en développement, les populations vieillissantes, l'urbanisation rapide et les modes de vie de plus en plus malsains donnent lieu à «une augmentation des maladies chroniques comme les cancers du poumon et le diabète».

«Qu'il s'agisse de réduire les coûts, d'améliorer la qualité de vie ou la survie des malades, développer des services de soins palliatifs devrait être une priorité pour tous les services de santé dans le monde», fait valoir l'étude.