L'ancien ministre de l'Intérieur de Syriza, Nikos Voutsis, a été élu dimanche nouveau président du Parlement grec, alors que les députés se préparent à une saison législative mouvementée.

M. Voutsis, qui succède ainsi à Zoe Constantopoulou, connue pour son franc-parler et totalement opposée à tout compromis avec les créanciers de la Grèce, a obtenu 181 voix sur les 300 que compte le Parlement, bien moins que les 235 de Mme Constantopoulou en février dernier.

Celle-ci, «frondeuse» de Syriza et qui n'est plus députée, s'était opposée au nouvel accord signé en juillet avec l'Europe par le premier ministre Alexis Tsipras, et a utilisé toutes les ruses possibles pour tenter d'empêcher sa ratification par le Parlement.

Nikos Voutsis, qui était le candidat de Syriza, est également connu pour son opposition à l'accord financier avec l'UE. Entre 2010 et 2012, il était conseiller régional en Attique dans la faction «Attique Coopération - Non au Memorandum».

Mais cet ingénieur civil de 64 ans est tout de même resté membre de Syriza, dont il était un des membres fondateurs, même lorsque celui-ci a changé de position et accepté un accord avec l'UE prônant de nouvelles mesures d'austérité en échange d'un soutien financier.

M. Voutsis va devoir prendre le Parlement en main immédiatement, car les jours qui viennent s'annoncent chargés, avec un débat qui commence lundi sur le programme du nouveau gouvernement et devrait se terminer mercredi avec un vote de confiance.

Dans un dernier acte de défi dimanche, Mme Constantopoulou a publié le rapport d'une commission parlementaire sur la dette, qui estime que l'accord d'août 2015 est «illégitime, illégal, odieux et inapplicable».