La présidente du parti français d'extrême droite Front national, Marine Le Pen, a annoncé mardi sa candidature dans le nord de la France à un scrutin régional en décembre, marchepied, selon elle, avant la présidentielle de 2017.

Marine Le Pen a annoncé sa candidature en reconnaissant «avoir hésité», car «il y avait deux campagnes qui se percutaient, celle des régionales et celle de la présidentielle».

Mais «je crois qu'il n'y a plus de temps à perdre. La situation se dégrade tellement vite que, où que l'on puisse apporter du mieux, que l'on puisse agir, il faut le faire tout de suite. Pour la région, c'est tout de suite, pour la nation, ce sera un tout petit peu plus tard», a-t-elle fait valoir sur la chaîne iTélé.

Le nord de la France est une région traditionnellement dominée par la gauche, mais où la difficile reconversion des bassins industriels et miniers en crise ainsi que les affaires judiciaires ont nui au parti socialiste. Marine Le Pen, 46 ans, aura face à elle un ténor de la droite, l'ex-ministre Xavier Bertrand (Les Républicains).

La candidature de Marine Le Pen est néanmoins à double tranchant : elle s'expose à une éventuelle défaite qui pourrait freiner son ambition présidentielle, alors qu'une victoire la renforcerait, tout en compliquant son agenda avec la présidence chronophage d'une grande région.

Son véritable objectif reste la présidentielle de 2017. «Si je ne suis pas qualifiée pour le second tour, j'arrête» la politique, confiait-elle il y a quelques mois.