Deux frégates russes se sont approchées mercredi d'un navire canadien que visitait le premier ministre Stephen Harper dans la mer Baltique, durant sa visite en Pologne, mais elles ne représentaient aucune menace, selon le commandant du bateau.

Il n'y a eu aucun danger pour M. Harper et sa femme, mais cet incident a tout de même mis un peu d'action dans leur séjour à bord du HMCS Fredericton.

Le couple était monté à bord mardi soir au port de Gdynia et a passé 20 heures avec les soldats canadiens durant un exercice d'entraînement des forces de l'OTAN. L'exercice appelé Baltops 2015 fait partie de la mission de l'OTAN en Europe de l'Est visant à calmer le conflit armé en Ukraine, dans lequel les Russes sont soupçonnés de jouer un rôle important.

Le ministre de la Défense Jason Kenney, qui a aussi fait le voyage avec M. Harper, a révélé la présence des deux frégates russes aux journalistes qui accompagnent le premier ministre pendant sa mission de cinq jours en Europe.

Alors qu'ils se tenaient sur la poupe du bateau, M. Kenney a attiré l'attention du groupe sur deux petites embarcations de couleur claire à l'horizon, visibles à l'oeil nu.

Il a affirmé qu'il s'agissait de frégates russes, ce qu'a par la suite confirmé le capitaine.

«Ces frégates suivaient l'opération Baltops de l'OTAN la nuit dernière et ce matin», a expliqué M. Kenney.

Le commandant Jeffrey Murray a expliqué que le HMCS Frederiction se dirigeait vers le sud de la Pologne alors que les deux frégates avaient mis le cap vers l'est-sud-est.

Elles ne se sont pas approchées à plus de sept miles nautiques (13 kilomètres) du navire canadien. Le commandant Murray a confirmé que les mouvements des frégates n'étaient pas menaçants et n'avaient pas interféré avec les exercices et les opérations du HMCS Fredericton et de l'OTAN.

Jusqu'à tout récemment, il y a deux ans, la Russie prenait part aux exercices navals annuels en partenariat avec l'OTAN, a indiqué M. Murray. Mais lorsque ses relations avec l'Occident se sont détériorées, en raison du soutien qu'offre Moscou aux rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine, cette collaboration a cessé.

«Je m'attends pleinement à ce qu'ils (les Russes) se tiennent au fait de la situation, comme le font toutes les armées. Donc je dirais qu'ils font ce que nous faisons, et ils s'assurent de savoir quels navires se déplacent dans les eaux près de leurs points d'intérêt», a dit le commandant Murray.

Avant d'arriver en Pologne, Stephen Harper est passé par l'Ukraine où il a rencontré le premier ministre et le président, et il a participé au Sommet des pays du G7, en Allemagne.