Les États-Unis ont fait part de leur inquiétude lundi concernant un projet de loi en Grèce qui pourrait mener à la libération anticipée d'un homme accusé d'être l'artificier d'un groupe anarchiste qui aurait tué plusieurs Américains.

Le groupe révolutionnaire armé «17 Novembre» était l'une des organisations d'extrême-gauche les plus violentes de Grèce jusqu'à sa dissolution en 2002. Il a revendiqué 23 assassinats en 27 années d'existence, dont ceux d'Américains comme le chef de l'antenne d'Athènes pour la CIA, Richard Welch, en 1975.

«Nous sommes préoccupés par le fait que ceux qui ont commis des actes de terrorisme, qui ont été incarcérés, doivent le rester», a expliqué le secrétaire d'État John Kerry, lors d'une rencontre avec son homologue grec Nikos Kotzias à Washington.

Sous la pression des anarchistes, le nouveau gouvernement grec d'extrême-gauche devait voter, lundi, une loi qui devrait révoquer les lois anti-terroristes et permettre aux prisonniers enfermés pour ces raisons de purger le reste de leur peine en étant assignés à résidence.

Savvas Xiros, l'artificier de «17 Novembre» pourrait ainsi sortir de prison. Il est apparemment en mauvaise santé.

«Si Savvas Xiros, ou n'importe qui d'autre qui a du sang de diplomates ou de membres de missions américains sur les mains, sort de prison, ce sera vu comme un acte profondément hostile», a ajouté l'ambassadeur des États-Unis en Grèce, David Pearce.