Silvio Berlusconi lutte pour garder son parti Forza Italia uni à l'approche des élections de mai, après quelques départs très remarqués qui lui donnent du fil à retordre.

Malgré quelques victoires devant les tribunaux, M. Berlusconi, qui a obtenu trois mandats comme premier ministre, a été incapable de redémarrer son parti et le faire remonter de la quatrième place dans les sondages, qui lui accordent environ 12 % des voix.

C'est d'abord un partisan de longue date, Sandro Bondi, qui a quitté Forza Italia. Puis samedi, son candidat à la gouvernance régionale de Pouilles est passé dans le camp d'une faction dissidente dirigée par un autre ancien allié, Raffaele Fitto.

Dans un billet de blogue explosif, M. Fitto a affirmé que neuf millions d'électeurs votant pour Forza Italia avaient «fui» parce que le parti n'a pas de «ligne politique sérieuse et crédible».

Il écrit qu'il y a une culture d'opacité autour de M. Berlusconi dans son parti, où quelques leaders prennent «des décisions sur les gens et, pire, les politiques».

Silvio Berlusconi, un magnat de la presse milliardaire, a fait irruption sur la scène politique en 1994 et l'a dominée durant une vingtaine d'années, jusqu'à ce qu'il soit trouvé coupable de fraude fiscale en 2013 et expulsé du Sénat.

Il a continué à diriger son parti même durant sa sentence de travail communautaire dans une maison pour personnes âgées.

Il a connu un regain d'énergie le mois dernier lorsque la plus haute cour italienne l'a définitivement acquitté dans l'affaire Ruby, un dossier d'incitation à la prostitution. Il demeure sous enquête pour une affaire reliée, dans laquelle on le soupçonne d'avoir payé des témoins.

Vendredi, il a rassemblé ses membres dans son domaine à Milan pour leur souhaiter de joyeuses Pâques. Il les a prévenus que les démonstrations de division seraient seulement utilisées par ses opposants pour faire des gains.

Selon l'agende de nouvelles ANSA, il aurait dit que ceux qui décident de quitter «doivent régler leurs comptes avec leur conscience, mais ils devraient à tout le moins être discrets».