La police britannique des transports a annoncé samedi enquêter sur un incident impliquant un groupe de fans du club de football Chelsea, qui auraient scandé des chants racistes à la gare londonienne de St. Pancras mercredi.

«Les chants racistes ont été rapportés par un témoin dégoûté par le comportement de ces hommes qui avaient pris l'Eurostar de 18 h 40 à la gare du Nord à Paris. Ces hommes criaient alors qu'ils traversaient la gare [de St. Pancras] peu après être descendus du train», a expliqué dans un communiqué Gill Murray, surintendant de la police britannique des transports.

L'incident a eu lieu mercredi vers 20 h GMT (17 h, heure de l'Est), au lendemain du match de Ligue des champions opposant Chelsea au Paris Saint-Germain au Parc des Princes (1-1). La police britannique des transports a lancé un appel à témoin pour identifier ces personnes.

La veille au soir, des partisans du club londonien avaient été filmés en train d'empêcher un passager noir de monter dans le métro parisien et de chanter «nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça».

La scène, filmée par un témoin et diffusée sur le site du quotidien The Guardian, a soulevé une indignation internationale et conduit à l'ouverture d'une enquête en France.

Chelsea a de son côté interdit temporairement de stade cinq de ses partisans soupçonnés d'être impliqués dans l'incident. Ils encourent une interdiction à vie.

Banderole et maillots contre la discrimination à Chelsea

Les joueurs de Chelsea ont porté un maillot «antidiscrimination», et des partisans ont déployé une banderole appelant à la tolérance, samedi pendant l'échauffement du match de Championnat d'Angleterre contre Burnley à Stamford Bridge, a constaté l'AFP.

Les joueurs de Chelsea ont arboré un maillot d'échauffement où l'on distingue quatre silhouettes de couleurs différentes se tenant la main, suite à une opération «anti-discrimination» annoncée lundi par le club, soit la veille de l'incident raciste survenu à Paris et impliquant des partisans des Blues.

Des partisans du club ont également déployé avant le match une banderole sur laquelle on pouvait lire: «Noirs ou blancs, nous sommes tous bleus», en référence à la couleur du club.

Dans le même temps, le club de Chelsea a publié sur son site une vidéo «antidiscrimination» où plusieurs de ses joueurs majeurs (Drogba, Terry, Fabregas...) lisent un texte de Nelson Mandela.

«Le sport a le pouvoir de changer le monde [...] Il a le pouvoir d'unir les gens comme peu d'autres choses peuvent le faire. Le sport crée de l'espoir. [...] Il est plus puissant que les gouvernements pour faire tomber les barrières raciales. Il rit à la face de tous les types de discrimination» ont cité les joueurs des Blues dans la vidéo.

L'opération «antidiscrimination» avait été annoncée lundi, et déjà été présentée l'an passé lors d'un match contre Everton, mais intervient cette année dans un contexte où le club, via plusieurs de ses partisans, se retrouve mêlé à un incident raciste.

Des partisans du club londonien ont été filmés mardi en train d'empêcher un passager noir de monter dans le métro parisien et de chanter «nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça», quelques heures avant le 8e de finale aller de Ligue des champions contre le Paris Saint-Germain (1-1).

La scène a soulevé une vague d'indignation internationale et conduit à l'ouverture d'une enquête en France.

Chelsea a de son côté interdit temporairement de stade cinq de ses partisans soupçonnés d'être impliqués dans l'incident. Ils encourent une interdiction à vie.

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Le capitaine John Terry

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