Des drones ont été détectés ces derniers jours à proximité du site militaire nucléaire de l'Ile Longue, dans la rade de Brest, ont annoncé mercredi les autorités locales, précisant que ces vols n'ont pas présenté de menace à la sûreté de la base.

«Au cours de ces derniers jours, des drones ont été détectés à proximité du site de l'Ile Longue», indiquent la préfecture maritime de l'Atlantique dans un communiqué. «Ces vols de drones n'ont pas présenté de menace caractérisée sur la sûreté des installations», ajoute-t-elle.

L'Ile-Longue, sur la presqu'île de Crozon, abrite les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la force de dissuasion française.

Ces vols se sont produits «dans la nuit du 26 au 27 et le 27», a précisé à l'AFP le porte-parole de la préfecture maritime, le capitaine de corvette Lionel Delort, qui a cependant reconnu ne disposer «d'aucune preuve tangible» dans la mesure où les drones n'ont pas été retrouvés.

«Ces détections ont été immédiatement traitées en mobilisant les moyens et les équipes de réaction prévus dans ce cas de figure», précise la préfecture maritime.

Des «moyens militaires et de gendarmerie» ont été notamment déployés, selon le porte-parole.

C'est le dispositif et les équipes de protection du site qui ont fait état de l'irruption de ces drones dans le périmètre de sécurité entourant la base, périmètre couvrant quasiment la presqu'île de Crozon.

Tout survol avéré de drone au-dessus d'installations militaires fait l'objet d'une procédure judiciaire pour déterminer la nature et l'origine du survol et poursuivre leurs auteurs, compte tenu de la nature illégale de ces activités, souligne la préfecture.

Une vingtaine de vols de drones ont été observés ces derniers mois en France aux abords de sites nucléaires, dont les auteurs n'ont pas été identifiés.

Mi-janvier, Greenpeace avait jugé la France «très mal outillée» pour répondre à d'éventuelles agressions extérieures contre son parc nucléaire.

Entre début octobre et début novembre 2014, 18 survols avaient été détectés au-dessus ou à proximité des différents sites, dont certains en simultané, accréditant la thèse d'une action coordonnée de personnes dont l'identité et les motivations restent une énigme.

Ces mystérieux survols de centrales nucléaires en France ont fait leur retour début janvier avec le repérage d'aéronefs suspects, vraisemblablement des drones, le 3 janvier sur un site atomique de l'Est du pays.