Sur ce total, 207 000 sont entrés en «franchissant la Méditerranée dans l'irrégularité», a précisé le commissaire, lors d'un débat au Parlement européen sur les drames récents des cargos chargés de centaines de migrants en détresse au large de l'Italie.

Depuis septembre, plus de 12 de ces cargos sont arrivés en Europe», ce qui montre que «les trafiquants trouvent de nouvelles routes, et emploient de nouvelles méthodes», a relevé le commissaire.

Et ce alors que «les conflits dans notre voisinage génèrent un afflux constant de réfugiés en Europe» qui va «continuer si une action décisive et coordonnée de l'UE n'est pas prise»,a-t-il mis en garde.

L'UE doit notamment intensifier sa lutte contre le trafic, en renforçant ses mécanismes de collecte et échanges d'informations sur les activités des trafiquants, et en rendant «ses instruments légaux plus efficaces», a-t-il prôné.

«Nous sommes aussi en contact étroit avec les autorités turques pour adapter rapidement notre stratégie, étant donné que la Turquie est devenue l'une des routes alternatives pour les trafiquants», a-t-il relevé.

Parallèlement, l'UE et les États membres «doivent agir ensemble pour établir un vrai programme de réinstallation des réfugiés», et augmenter le nombre de places offertes aux réfugiés syriens, limité jusque là à 36 000 pour un total de 3,5 millions de Syriens ayant fui leur pays.

Le premier ministre italien, Matteo Renzi a pour sa part jugé «fondamental pour l'UE d'aborder le dossier de la Libye», par où transite le gros des migrants accostant en Italie.

«Si nous ne faisons rien, tout ce que l'on peut dire sur l'immigration est comme regarder l'arbre qui cache la forêt», a-t-il mis en garde, lors d'une conférence de presse au Parlement.