Une personne armée a été arrêtée jeudi après avoir lancé deux grenades qui n'ont pas explosé contre des policiers en faction devant un palais ottoman à Istanbul, qui abrite aussi les bureaux du président Recep Tayyip Erdogan, a déclaré le chef de police de ville, Selami Altinok.

Le responsable policier a exclu un attentat contre le chef de l'État islamoconservateur, indiquant que cette «attaque», perpétrée par un individu «membre d'une organisation terroriste», visait les policiers en faction devant le palais impérial de Dolmabahçe, site touristique situé sur la rive européenne de la mégapole.

«Deux grenades à main qu'il a lancées contre les policiers en faction n'ont pas explosé. Il a été rapidement maîtrisé», a-t-il dit aux journalistes sur les lieux de l'incident, soulignant qu'il n'y avait pas eu de blessés.

L'homme est membre d'une «organisation terroriste connue» et a purgé une peine de prison, a indiqué M. Altinok, sans dévoiler son identité ni son obédience politique.

L'assaillant a été immédiatement maîtrisé et menotté par des policiers en tenue de cérémonie rouge devant le palais, a précisé la chaîne d'information CNN-Türk.

Les bureaux du chef de l'État turc sont situés dans un pavillon annexe du palais où est décédé en 1938 le fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, et transformé en musée.

Interrogé par les journalistes si cette attaque visait ce pavillon, M. Altinok a répondu: «Non, cet individu voulait s'en prendre aux policiers».

Ce premier jour de l'an est férié en Turquie et M. Erdogan ne se trouverait pas dans ses bureaux au moment des faits, selon les médias.

La capitale officielle de la Turquie est Ankara, mais M. Erdogan ne cache pas son admiration pour la période ottomane et dispose aussi de bureaux et d'une résidence dans l'ancienne capitale impériale.

L'individu était en outre armé d'un fusil mitrailleur «très ancien» et d'un pistolet, selon le chef de la police.

Les deux engins qu'il a jetés contre les policiers ont été neutralisés par les artificiers de la police arrivés sur les lieux.

Les motifs de l'assaillant qui a été conduit à un poste de police n'étaient pas connus dans l'immédiat.

M. Erdogan, qui a été à la tête du gouvernement de 2003 à 2014, a été élu président lors d'un premier scrutin au suffrage universel en août dernier quelques mois après un vaste scandale de corruption éclaboussant le dirigeant turc et son entourage.

L'homme fort de Turquie est accusé d'autoritarisme et de dérive islamiste par ses détracteurs.