Le premier ministre néerlandais Mark Rutte a rencontré jeudi Vladimir Poutine pour lui demander une «coopération maximale» dans le cadre de l'enquête sur l'écrasement du vol MH17.

«Je viens de parler au président Poutine à Milan et lui ai demandé une coopération maximale dans la résolution du désastre du MH17», a tweeté M. Rutte jeudi soir.

Le premier ministre néerlandais a précisé avoir discuté avec M. Poutine en marge du sommet Asie-Europe qui s'est ouvert jeudi à Milan.

«C'est un sujet sensible et évidemment je suis en colère contre toutes les parties qui ont rendu impossible le démarrage d'un travail sur le site de l'écrasement», a également écrit M. Rutte sur sa page Facebook.

«Mais cela ne tient maintenant qu'à nous d'atteindre notre objectif. J'utiliserais toutes les occasions pour éclaircir cette question», a-t-il ajouté.

Quatre experts néerlandais sont retournés lundi sur le lieu de l'écrasement du vol MH17 dans l'est de l'Ukraine, où les recherches d'effets personnels et de restes humains ont repris malgré des combats sporadiques dans la région.

Mais des responsables néerlandais, dont le premier ministre, ont déploré l'absence d'accès correct au lieu de la catastrophe.

Les experts néerlandais avaient dû interrompre leurs recherches début août en raison des combats entre l'armée ukrainienne et les rebelles prorusses.

Le gouvernement néerlandais s'était plaint à plusieurs reprises de la difficulté d'accéder au site, malgré un fragile cessez-le-feu dans la région.

Le vol MH17, avec à son bord 298 passagers, dont 153 ressortissants néerlandais, a probablement été abattu le 17 juillet par un missile sol-air alors qu'il survolait l'est de l'Ukraine, aux mains des séparatistes. Les Pays-Bas ont été chargés de l'identification des victimes ainsi que de l'enquête sur les causes du drame.

Un premier rapport du Bureau néerlandais pour la sécurité (OVV) affirmait que l'appareil avait été abattu par plusieurs projectiles à haute vitesse, ce qui pourrait confirmer la thèse d'un missile sol-air.

Kiev et les Occidentaux ont accusé les séparatistes prorusses soutenus par Moscou d'être à l'origine du tir meurtrier, accusation réfutée par le Kremlin qui pointe du doigt les forces ukrainiennes.

Au total, 272 victimes, dont les restes ont été transportés aux Pays-Bas, ont déjà été identifiées par les experts en médecine légale.