Plusieurs milliers de naufragés des intempéries ont dû être pris en charge dans la région de Montpellier (sud de la France) dans la nuit de lundi à mardi à la suite de pluies diluviennes qui ont laissé sous les eaux cette ville de 265 000 habitants.

Des centaines de voyageurs dont les trains ont été bloqués en raison des inondations ont passé la nuit dans les trains ou à la gare, où des repas et des couvertures de survie leur ont été distribués.

Le Zenith, une salle de spectacle de Montpellier, a été réquisitionné pour héberger les automobilistes bloqués dans la ville. Des écoles de la région ont également dû assurer l'hébergement de plusieurs centaines d'enfants qui n'avaient pas pu regagner leur domicile.

Au total, quelque 4000 personnes ont été contraintes de dormir hors de chez elles, selon la préfecture.

Montpellier et ses environs ont été touchés par un épisode orageux excessivement violent qui a fait déborder le Lez, une rivière qui traverse la ville. Les rues et ronds-points ont été envahis par les eaux, occasionnant d'insurmontables bouchons. Image insolite, un kayak a même descendu une rue jouxtant la vieille ville.

«C'est la première fois que je vois autant d'eau dans la ville. Je n'ai jamais connu une montée du Lez aussi importante», a déclaré le maire de Montpellier, Philippe Saurel. En l'espace d'une heure, 91 millimètres d'eau sont tombés sur la ville, et en 24 heures le cumul de pluie a atteint 300 mm, l'équivalent de près de quatre mois de précipitations.

Mardi matin, la pluie avait cessé et le Lez était rentré dans son lit. Le ministre de l'Intérieur, qui devait se rendre sur place mardi après-midi, a annoncé que le dispositif de catastrophe naturelle serait déclenché pour une soixantaine de communes.

Il s'agit du deuxième épisode de ce type dans la région, dix jours après un précédent qui avait fait quatre morts dans le département de l'Aveyron.