Des centaines de taxis londoniens, les célèbres Black Cabs, ont bloqué mercredi le centre-ville de Londres pour dénoncer l'inaction du maire, Boris Johnson et de Transport for London, l'organisation publique responsable des licences, face à la recrudescence de taxis illégaux.

Pour la seconde fois en trois mois, les célèbres taxis noirs ont mené une grande opération escargot bloquant le quartier central de Westminster, de Trafalgar Square à Whitehall, le quartier des ministères.

Les organisateurs escomptaient la participation de 5000 véhicules en début d'après-midi à la manifestation pendant laquelle les chauffeurs ont joué du klaxon et exhibé un rat géant gonflable représentant, selon eux, la trahison du maire Boris Johnson dans sa défense des intérêts des taxis.

«On est arrivés au niveau où leur gestion, leur inefficacité et leur incompétence sont devenues légendaires», a déclaré Steve McNamara, le secrétaire général de l'association des chauffeurs de taxi autorisés (Licensed Taxi Drivers Association), organisatrice de la manifestation.

«Nous leur demandons depuis longtemps de renforcer la lutte contre les taxis illégaux», a-t-il dit à l'AFP.

«Toutes les nuits à Londres, des gens sont attaqués, dévalisés, agressés par des chauffeurs de taxis illégaux et non assurés», a-t-il dénoncé.

«Le problème s'est amplifié ces dernières années. C'est maintenant complètement hors de contrôle la nuit dans le West End», le quartier des théâtres et des activités nocturnes de Londres.

Il y a actuellement près de 25 000 Black Cabs dans Londres qui peuvent être hélés dans la rue et 60 000 voitures de tourisme avec chauffeurs (VTC) -appelés minicabs- qui peuvent être réservées à l'avance par téléphone ou sur internet.

Outre les taxis «illégaux» qui sont pour la plupart des particuliers circulant dans leur propre voiture et proposant de transporter des personnes contre rémunération, les chauffeurs des black cabs s'en sont également pris aux tricycles qui «encombrent» selon eux le centre de Londres et «arnaquent» les touristes.

En juin dernier, ils avaient organisé la même opération pour dénoncer la «concurrence déloyale» des minicabs utilisant l'application Uber, qui permet de calculer le prix d'une course depuis un smartphone en fonction de la distance et de la durée.