Les exercices militaires de l'OTAN doivent indiquer «haut et fort» que l'Alliance est prêt à défendre ses pays membres, a déclaré samedi à Riga un haut responsable, le général Hans-Lothar Domrose, à l'occasion d'un exercice se déroulant dans les pays baltes, en Allemagne et en Pologne.

S'adressant à la presse, le général Hans-Lothar Domrose a souligné «qu'évidement, il y a un rapport avec la crise en Ukraine ... que le fait que l'exercice se déroule indique haut et fort que l'OTAN est prêt à défendre les gens et l'intégrité territoriale des États membres de l'OTAN».

Les déclarations du général interviennent peu après celle du président américain Barack Obama sur la sécurité des pays baltes. L'Estonie, voisin de la Lettonie, «ne sera jamais seule», a assuré M. Obama lors de sa visite à Tallin mercredi, la veille du sommet de l'Alliance à Newport.

Lors de cette rencontre, les pays membres ont promis de maintenir «une présence continue» dans l'est de l'Europe où l'attitude de la Russie inquiète, notamment grâce à la création d'une force très réactive capable de se déployer en quelques jours.

L'exercice Steadfast Javelin II, prévue par l'Alliance depuis longtemps a commencé le 1er septembre et s'achèvera le 10.

Il est destiné à «améliorer l'interopérabilité des opérations complexes» et notamment des opérations aéroportées, selon le ministère estonien de la Défense.

Au total, quelque 2000 soldats participent à cet exercice, dont des Américains, des Italiens, des Canadiens, des Bulgares et des Allemands.

«Nous avons une nouvelle menace. Elle est plus diversifiée et plus dynamique que jamais. Par conséquent, elle nécessite une approche différente. A cette fin, nous construisons des forces qui peuvent donner une réponse à cette menace dans les 48 heures», a déclaré le commandant adjoint des forces terrestres de l'OTAN, le général Ed Davis, selon la télévision publique lettone LTV.

«La Russie a ignoré le droit international et se définit comme un agresseur», a quant à lui déclaré à LTV le ministre letton de la Défense Raimonds Vejonis.

«Nous ne pouvons pas définir l'ennemi (dans cet exercice, ndlr), mais la Russie est un pays qui pose une menace potentielle pour les pays européens en général et à l'OTAN», a-t-il dit.