Le premier ministre britannique David Cameron a annoncé mardi une série de nouvelles mesures pour réduire l'immigration légale et illégale et donner «la priorité» aux Britanniques, en marge d'une opération de police visant des immigrés clandestins.

«Nous voulons un système d'immigration qui bénéficie d'abord à la Grande-Bretagne et donc ce que nous mettons en place aujourd'hui, c'est une série de changements qui dit aux gens : si vous venez ici illégalement, il sera plus difficile pour vous d'avoir une maison, une voiture, un travail, un compte bancaire», a déclaré David Cameron.

«Et lorsque nous vous trouverons - et nous vous trouverons -, nous nous assurerons que vous serez renvoyés dans votre pays», a-t-il ajouté.

Le premier ministre s'est exprimé en marge d'une opération de police menée à l'aube avec des agents de l'immigration qui a abouti à l'arrestation de sept immigrés clandestins à Slough, dans le sud de l'Angleterre.

Parmi les mesures annoncées figure une limitation des allocations chômage et familiales à trois mois maximum, contre six mois aujourd'hui, pour les immigrants issus de l'Union européenne. Ce changement interviendra à partir du mois de novembre.

David Cameron a également dévoilé des mesures plus strictes concernant les établissements de l'enseignement supérieur afin de lutter contre les fausses inscriptions dont le but est d'obtenir un permis de séjour.

À partir du mois de novembre «si 10 % des inscrits sont des personnes dont le visa a été refusé, l'établissement perdra son agrément», écrit-il dans une tribune au Daily Telegraph.

«Nous avons déjà fermé 750 établissements fantômes», a-t-il ajouté.

David Cameron a aussi annoncé dans le quotidien britannique son souhait de limiter le nombre d'annonces d'emplois disponibles en Grande-Bretagne publiées sur le portail européen EURES, où plus d'un million de postes britanniques sont proposés.

«Nous allons baisser très fortement ce chiffre et le réduire à 500 000», a dit le dirigeant conservateur, confronté à la montée en puissance de l'Ukip, parti eurosceptique et anti-immigration de Nigel Farage, à 10 mois des élections générales.