Le dirigeant d'extrême droite britannique Nick Griffin a annoncé lundi démissionner de son poste de chef du British National Party (BNP), après des résultats désastreux aux dernières élections européennes.

Nick Griffin, 55 ans, quitte la tête du parti d'extrême-droite, qui milite contre l'immigration et pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, après l'avoir dirigé pendant près de 15 ans.

«C'est le moment d'un changement pour moi et le parti. Cela va nous faire du bien à tous les deux», a-t-il indiqué dans un message diffusé sur le site internet du BNP.

L'ancien député européen n'a pas été réélu en mai dernier lors des élections européennes qui ont ainsi vu le BNP perdre son unique siège au parlement européen en n'obtenant qu'à peine plus d'1% des suffrages.

En 2009, le parti avait engrangé 6,3% des suffrages et obtenu deux sièges de député européen mais en 2012, le second député du BNP avait quitté le parti, laissant Nick Griffin seul à Bruxelles. Le parti ne dispose d'aucun député à la chambre des Communes du parlement de Westminster.

Adam Walker, qui avait été récemment nommé vice-président du parti, succède à Nick Griffin et prend la fonction de président nouvellement créée.

Le déclin du BNP a coïncidé avec la montée en puissance du parti europhobe de Nigel Farage, l'Ukip (United Kingdom Independence Party) qui a remporté les dernières élections européennes.

Nick Griffin a par ailleurs été déclaré en faillite personnelle par le tribunal de Welshpool et Newtown (Pays de Galles), en janvier dernier, après avoir été contraint en février 2013 de payer près de 120 000 livres (220 000 dollars) à ses anciens avocats, selon le BNP.

Il avait été élu député européen dans cette circonscription du Royaume-Uni lors du scrutin de 2009.