L'opération sans précédent de renflouement du paquebot Concordia, dont le naufrage le 13 janvier 2012 devant l'île toscane du Giglio avait fait 32 morts, s'est déroulé lundi comme prévu, mais devrait se prolonger au moins jusqu'au week-end.

«La journée s'est déroulée avec succès», s'est félicité lundi soir Costa Croisière (qui appartient au groupe Carnival Corporation, numéro un mondial de la croisière), propriétaire du paquebot, dans un communiqué.

«Le bateau flotte à environ deux mètres au-dessus du fond, et il a été déplacé à quelque 30 mètres plus au large dans l'est de l'île», a ajouté ce communiqué, qui précise que la première phase de ce renflouement inédit est maintenant terminée.

Pour y parvenir, les équipes sur place avaient commencé dès l'aube à injecter de l'air dans les quelque 30 caissons entourant l'épave longue de près de 300 mètres et pesant 115 000 tonnes, afin qu'elle se relève.

«Il s'agit d'alléger le bateau, de réduire le poids qui pèse sur les plate-formes», construites sur le fond pour soutenir l'épave, a expliqué à l'AFP Michael Thamm, le patron de Costa.

Une fois en flottaison, le navire a été déplacé d'environ une trentaine de mètres et ensuite solidement positionné à l'aide de 36 câbles d'acier et de 56 chaînes.

Cette étape ayant été franchie, le départ du géant des mers vers le port de Gênes (nord), où il sera démantelé, se rapproche désormais.

«Les calculs des techniciens se sont avérés exacts», s'est félicité Costa croisière, pour qui toute cette opération coûtera tout de même quelque 1,5 milliard d'euros.

À 8h30, avec l'arrivée du dernier traversier en provenance de la terre ferme avant la fermeture du port, la phase décisive avait débuté avec le détachement du bateau des plate-formes sur lequel il reposait, «en commençant par la poupe (arrière)», selon Costa.

Le pire scénario

Les techniciens redoutaient que le navire se casse en deux ou que les chaînes soutenant sa coque se rompent, avait souligné dimanche à l'AFP Nick Sloane, spécialiste mondial du renflouement de navires, et maître d'oeuvre de cette opération encore jamais tentée sur un bateau de cette taille.

Le scénario du pire, selon Giorgia Monti, de l'association écologiste Greenpeace, dont une équipe surveille l'opération sur l'île, l'une des réserves marines les plus importantes d'Europe.

L'opération lundi ayant été un succès, tous les caissons seront positionnés mardi ou mercredi pour cette fois véritablement renflouer le navire.

cette deuxième phase débutera jeudi pour se prolonger jusqu'à samedi. L'air emplira alors tous les caissons, et les superstructures du navire seront dégagées de tout débris afin de permettre une navigation sûre.

Dernier contrôle

Un dernier contrôle et le paquebot reprendra la mer, en principe le 21 juillet, pour son dernier voyage à destination de Gênes.

Menée par l'armateur italien et effectuée par le consortium américano-italien Titan-Micoperi, l'opération de sauvetage organisée dès le naufrage du navire en janvier 2012 représente un coût total de quelque 1,1 milliard d'euros.

La dernière traversée méditerranéenne du géant des mers - longue de 280 km - durera quatre jours environ, pour se terminer vers le 25 juillet. L'épave devrait passer à 25 km de la Corse, près de l'île d'Elbe, et à 10 km de l'île italienne de Capraia.

Le Concordia a fait naufrage après avoir violemment heurté un rocher devant le Giglio, entraînant la mort de 32 personnes et faisant des dizaines de blessés sur les plus de 4200 occupants de 70 nationalités, qui se trouvaient à son bord.

Le corps d'un serveur indien, Russel Rebello, qui n'a toujours pas été retrouvé malgré d'intenses recherches, pourrait d'ailleurs être retrouvé à l'occasion du renflouement.

Alors que d'autres membres de l'équipage ont négocié des peines à l'amiable, le commandant du paquebot Francesco Schettino est le seul à être jugé à Grosseto (Toscane, centre) pour homicides par imprudence, naufrage et abandon de navire.

Le pire scénario

«Le risque, c'est que le bateau se casse ou que les chaînes qui soutiennent sa coque se rompent», avait souligné dimanche à l'AFP Nick Sloane, spécialiste mondial du renflouement de navires.

Ce qui en ferait le pire scénario, a expliqué à l'AFP Giorgia Monti, de l'association écologiste Greenpeace, dont une équipe doit surveiller l'opération sur l'île, l'une des réserves marines les plus importantes d'Europe.

«Il y aura 42 personnes à bord au cours de la première manoeuvre. Si une catastrophe intervient, elles seront évacuées en urgence à la poupe et à la proue», a expliqué M. Sloane, pour qui le sauvetage du Concordia restera «son plus grand défi» en vingt ans de carrière.

Si tout se passe comme prévu, tous les caissons seront positionnés mardi ou mercredi pour cette fois véritablement renflouer le navire.

Pour M. Porcellacchia, c'est «le point de non-retour».

Cette deuxième phase débutera jeudi pour se prolonger jusqu'à samedi. L'air emplira alors tous les caissons, et les superstructures du navire seront dégagées de tout débris afin de permettre une navigation sûre.

Dernier contrôle

Un dernier contrôle et le paquebot reprendra la mer, en principe le 21 juillet, pour son dernier voyage à destination de Gênes.

Menée par l'armateur italien et effectuée par le consortium américano-italien Titan-Micoperi, l'opération de sauvetage organisée dès le naufrage du navire en janvier 2012 représente un coût total de quelque 1,1 milliard d'euros (1,6 milliard de dollars).

La dernière traversée méditerranéenne du géant des mers - longue de 280 km - durera quatre jours environ, pour se terminer vers le 25 juillet. L'épave devrait passer à 25 km de la Corse, près de l'île d'Elbe, et à 10 km de l'île italienne de Capraia.

Le Concordia a fait naufrage après avoir violemment heurté un rocher devant le Giglio, entraînant la mort de 32 personnes et faisant des dizaines de blessés sur les plus de 4200 occupants de 70 nationalités, qui se trouvaient à son bord.

Le corps d'un serveur indien, Russel Rebello, qui n'a toujours pas été retrouvé malgré d'intenses recherches, pourrait d'ailleurs être retrouvé à l'occasion du renflouement.

Alors que d'autres membres de l'équipage ont négocié des peines à l'amiable, le commandant du paquebot Francesco Schettino est le seul à être jugé à Grosseto (Toscane, centre) pour homicides par imprudence, naufrage et abandon de navire.