Le «C9», conseil de cardinaux qui aide le pape à réformer la Curie, a évoqué le rôle des couples mariés, des femmes et des laïcs dans les organes qui s'occupent des questions qui les concernent, a annoncé le porte-parole du Vatican.

Évoquant devant la presse les quatre jours de travaux du C9 qui ont débuté mardi et se sont achevés vendredi, le père Federico Lombardi a révélé que les cardinaux s'étaient penchés sur la structure des Conseils pontificaux des laïcs et de la famille.

Les cardinaux «ont évoqué le rôle que peuvent jouer les couples d'époux, les femmes et les laïcs dans ces dicastères», a-t-il révélé, sans écarter que ces deux ministères puissent être fusionnés en un seul, comme cela semble de plus en plus probable.

Le pape devra dire son dernier mot sur ces propositions. Mais si des femmes et des couples devaient accéder à des postes dirigeants dans ces services, cela mettrait fin à une flagrante anomalie:

Jusqu'alors, des cardinaux, évêques ou clercs - soit par définition des hommes célibataires - étaient ceux qui statuaient sur la place et les problèmes des femmes, des familles, des laïcs dans l'Église, alors même qu'ils étaient mal placés pour connaître leurs priorités et leurs difficultés quotidiennes.

Les grandes structures que constituent le gouvernorat de la cité du Vatican (administration centrale), la Secrétairerie d'État (sorte de gouvernement) et la banque (Institut pour les oeuvres de religion, IOR) auront été au coeur des travaux de cette réunion du C9.

Ont été évoqués aussi le mode de nomination des évêques, la fonction et le choix des nonces (ambassadeurs du Saint-Siège), a indiqué le père Lombardi.

Trois prochaines réunions ont été fixées en septembre, en décembre et en février, ce qui implique que les travaux sont loin d'être achevés.

Lors de cette session, le Conseil des huit cardinaux s'est élargi à un neuvième membre à part entière, le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin, passant de «C8» à «C9».

Des cardinaux italien, allemand, congolais, indien, hondurien, américain, chilien, australien, en faisaient déjà partie.

Beaucoup, au Vatican même, s'impatientent de la lenteur des délibérations entre cardinaux, qui doivent à chaque fois se déplacer des quatre coins du monde pour se retrouver.