Le trafic aérien en France sera jeudi «en nette amélioration» avec 95 % des vols assurés, a affirmé mercredi la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) au deuxième jour d'une grève qui a entraîné des retards et des annulations.

Le préavis de grève de l'UNSA-ICNA, syndicat minoritaire de contrôleurs aériens, pour réclamer plus de moyens dans les années à venir, court jusqu'à dimanche.

Mais des représentants du syndicat devaient être reçus mercredi après-midi au secrétariat d'État aux Transports et décider ensuite s'ils lèvent ou non leur préavis de grève.

Les prévisions optimistes de la DGAC sont le signe que le mouvement, suivi mardi par 9,46 % des contrôleurs aériens, s'essouffle.

Pour mardi et mercredi, l'Aviation civile avait demandé aux compagnies d'annuler en amont 20 % de leurs vols dans le sud de la France et sur une série de vols en direction de l'Europe du Sud et du Maghreb. La consigne, en général observée, n'avait pas empêché des retards et quelques annulations à chaud.

Mercredi matin, plusieurs centaines de passagers se sont retrouvés bloqués à l'aéroport parisien d'Orly.

La plupart devaient embarquer sur des vols de la compagnie à bas coûts Vueling (groupe IAG) à destination de l'Espagne et du Portugal, a précisé une source aéroportuaire.

Mercredi, au moins 30 vols ont été annulés au départ et à l'arrivée des aéroports de Lisbonne, Porto et Faro, dont un tiers aurait dû être assuré par la compagnie portugaise Tap, a indiqué un porte-parole de Tap Portugal qui a dû héberger les passagers concernés dans des hôtels.

«Cela nous coûte cher, et les hôtels sont pleins en cette période de vacances», a-t-il déclaré.